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DÉDICACE ET REMERCIEMENTS
Ce livre est dédié à toutes celles et à tous ceux qui ont eu la générosité de considérer comme un loisir le fait de m'assister, tant sur le terrain qu'ailleurs, afin de rendre possible l'émergence d'un réseau de sentiers et de le faire connaître, notamment auprès de la population de Rouyn-Noranda et des agglomérations avoisinantes.
Il me faut ici remercier plus particulièrement: Philip Hope pour son débrousaillage systématique et sa science mégalithique du cairn, Jacques Larouche , qui maîtrise le désordre des éboulis pour y faire naître des sentiers dallés, Claire Marcotte à qui l'on doit la majeure partie du sentier de la Falaise, Maryse Lessard et les fréquentes interventions de son groupe de plein air et enfin mon épouse Yolande qui, tout en partageant le meilleur et le pire de mon enthousiame pour le projet Kékéko, a su tester avec une telle efficacité le balisage des sentiers, que s'y perdre devient une tâche difficile.
Côté matériel, je me dois de signaler que les hectomètres de rubans qui jalonnent maintenant les sentiers, proviennent principalement des largesses de Jacques Chabot du département de Technologie forestière et que l'Association Chasse et Pêche n'a pas hésité à nous allouer quelques subsides pour l'achat de sécateurs et de machettes.
La réalisation du guide est le produit conjoint des compétences particulières que l'on peut rencontrer au Cegep de l'Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda. J'aimerais ici exprimer ma plus profonde gratitude à Christiane Mercier qui, avec enthousiasme, promptitude et efficacité a traité maintes fois les multiples modifications du texte sans le maltraiter, à Louis Paré qui, au niveau de l'édition m'a offert ses fins de semaine, son professionalisme, son goût inné pour l'esthétisme visuel et le travail bien fait, à
Ruth Pelletier et enfin à Gaëtan Lessard pour ses mises au point géomorphologiques.
Quant à la dernière mais non la moindre, des étapes qui jalonnent la parution d'un livre: l'impression; celle-ci fut assumée fort libéralement et "intra-muros" par le Cegep de l'Abitibi Témiscamingue.
Remarques:
. Au niveau de la M.R.C. Rouyn-Noranda, Messieurs Monfette et Bernier m'ont toujours conforté dans mon projet en le replaçant dans la perpective de l'établissement d'un parc péri-urbain.
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. L'intérêt du C.A.T. (Collège de l'Abitibi-Témiscamingue) pour le développement plein-air des collines Kékéko ne s'est jamais démenti puisqu'actuellement (2014) et ce depuis le début des années 2000, il assure l'hébergement du site web
officiel des Collines.
DÉDICACE AUX BÉNÉVOLES
Si les sentiers vous permettent d'aller courtiser de près la nature, cette dernière par contre aime bien reconquérir son territoire et se recomposer une certaine virginité. En général cette disposition entropique est considérée comme un bienfait, cependant en ce qui a trait aux sentiers, on est obligé d'aller à l'encontre afin d'assurer le maintien de ces derniers.
D'où la nécessité d'un permanent travail d'entretien, admirablement assumé par quelques bénévoles qu'il serait injuste de maintenir dans l'anonymat. Voici donc les noms de celles ou ceux qui ont participé à la création des sentiers et à leur visibilité dans les premières années de développement :
Sonia Audet, Yolande Jacob, Maryse Lessard, Julie Chagnon, Josée Larouche, Louis Paré, Marc Mastromatteo, Raynald Gagnon, Philip Hope. Je tiens , au nom de tous, à leur exprimer notre immense reconnaissance.
"Les Amis du Kékéko"
Créée en 1998 la fondation
Les amis du Kékéko assure actuellement la viabilité du réseau des sentiers, tant au niveau du nettoyage saisonnier, de la signalisation que de l'installation d'infrastructures.
Le "bras-directeur" de l'Association est sans conteste
Mme Suzanne Roy, appuyée par son comité exécutif, constitué de: Suzanne Roy ,
Johanne Alarie, Pierre Cartier et
Sylvie Mercier.
Vient s'ajouter un groupe (trop réduit selon Mme Roy) de bénévoles fortuits et corvéables; parmi les assidu(e)s, il convient ici de nommer:
Guillaume Mongrain, Johanne Alarie, José Médiavilla, Denis Dutil et
Daniel Gagné.
Nota: au niveau de la version numérique, les suggestions pratiques de
Mr Denis Dutil
m'ont été fort précieuses.
Joseph Jacob
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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
L'Abitibi-Témiscamingue
En Abitibi la forêt cache les arbres, la distance estompe les détails, l'espace gomme les beautés discrètes, or c'est dans le détail d'une golée plantée de bouleaux, dans le drapé d'une cascade de glace émergeant d'un bois de cyprès, dans le cours d'un ruisseau anonyme se coulant entre les roches ou se reposant sous un lit de feuilles mortes, que réside une grande partie de l'attrait de l'Abitibi. Paradoxalement, pour un pays aussi vaste, c'est à pied qu'on peut le mieux le découvrir, car seule la marche permet de s'attarder auprès de la beauté intimiste de la forêt.
Cependant dans une telle contrée on ne saurait marcher nimporte où. Il faut d'abord choisir une région qui, topographiquement ou hydrographiquement en vaille la peine, et ensuite il est nécessaire de la prospecter, la sillonner, la quadriller afin de faire un relevé, qui heureusement ne sera jamais exhaustif, des différents sites, points de vue, particularités, curiosités, sollicitations visuelles qui sortent de l'ordinaire.
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À ce titre, et à 10 minutes (en auto) de la Main de Rouyn-Noranda, les collines Kékéko se sont révélées être à la hauteur de leur réputation. Tout le monde les connaît de nom, un grand nombre de personnes y a fait de brèves incursions, mais mis à part quelques chasseurs, prospecteurs, randonneurs et trappeurs, elles restaient "terra incognita" pour la majorité des gens car il n'existait aucun réseau de sentiers offrant une rassurante accessibilité.
Un groupe de bénévoles, en accord avec la MRC et avec l'aide matérielle de l'Association Chasse et Pêche et du département de Foresterie du C.A.T. a donc ouvert et balisé une série de sentiers de courte randonnée située dans la partie Est du massif des Kékéko, c'est à dire dans la zone qui, faisant face au lac Beauchastel, offre actuellement la meilleure
accessibilité et jouit déjà d'une certaine popularité.
Afin de vous aider à préparer et à réaliser votre promenade, nous vous proposons ce guide qui, grâce aux cartes topographiques et au texte accompagnateur, devrait vous permettre de rentrer chez vous avant la nuit.
Après un certain temps d'utilisation et une étude subséquente de l'impact, tant au niveau de la population, que du site, on pourrait songer par la suite à étendre le réseau de sentiers, tout en évitant une exploitation trop extensive de ce patrimoine qui a su jusqu'ici conserver un certain isolement malgré la proximité d'un bassin de population non négligeable.
Nous espérons que notre entreprise, en démontrant une nouvelle fois, que l'environnement est finalement aussi beau en-deçà qu'au-delà de la ligne d'horizon quotidienne, éveillera parmi la population suffisamment d'enthousiasme et de ferveur pour que le massif des Kékéko puisse accéder, dans un avenir relativement proche au statut de parc péri-urbain, statut qui permettrait de rendre caduque le scénario actuellement latent, d'un massacre à la tronçonneuse. (1993)
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J'ai revu les peupliers, les bouleaux dorés
Et les épinettes du chemin
Des collines Kékéko.
Ces bouleaux du ruisseau qui accompagnent
Avec le bruit de leurs feuilles séchées
Le son de l'eau quand le vent souffle.
Oh oui! Avec nous vous allez, collines Kékéko,
Calmes après-midis et montagnes violettes.
Tremblaie du ruisseau, songe vert,
Sulfureuse mélancolie de la ville minière.
Adaptation libre du poème d'Antonio Machado
Campos de Castilla
Marta Saenz de la Calzada
TABLE DES MATIÈRES