2 SENTIER PANORAMIQUE DESPÉRIERS

Durée approximative: 2 h à 2 h 15 à partir du lac Despériers; 3 h 15 à partir de la 391 (route de Beaudry).
Parcours facile, marqué seulement par l'ascension assez aisée de deux collines (30 et 40 m de dénivellation).

Commentaires
La routine est tellement insidieuse que l'on pense connaître un endroit alors qu'en fait on emprunte toujours le même tracé, la même ornière confortable et rassurante. C'est le cas du site du lac Despériers avec sa large accessibilité et la route de berge qui mène au lac Hector. Or, depuis les collines situées sur l'autre rive, s'offre tout un panorama jusque-là insoupçonné, puisqu'on lui tourne le dos et que l'on manque du recul et de l'altitude nécessaires pour en jouir. C'est donc à une redécouverte du lac Despériers que nous vous convions en vous invitant à suivre le sentier panoramique qui en fait le tour avec quelques détours.

Vues panoramiques
Le lac Despériers offrant la particularité d'être la zone de concours de quatre vallons tous orientés approximativement à 45 deg des directions cardinales, ce seront donc autant de percées panoramiques assurant un tour complet de la région. À cet effet on pourrait se munir des cartes au 1/50000 32D3 et 32D6.

Quittant les zones bleutées de l'horizon, on pourra toujours aussi s'offrir un balayage visuel sur des plans plus proches, notamment sur l'écrin de collines où repose le lac Despériers; les points d'intérêt pourront être alors: l'émergence incongrue du pourtant très familier réflecteur d'ondes, l'anneau d'épinettes noires se resserrant autour d'une tourbière en sursis (voisine du sentier du Trappeur), et enfin la mosaïque des différentes zones de peuplement des essences forestières.

Le couvert forestier
À quelques exceptions près, le sommet des collines porte une végétation modeste et clairsemée composée principalement de bouleaux, d'érables et de merisiers, ce qui reste une bénédiction en soi en termes d'accessibilité panoramique à partir de promontoires nus et dégagés.

3
On notera aussi de place en place, les colonnes mortes d'anciens pins blancs. Les vallons Nord-Est et Nord-Ouest, qui abritent le sentier, sont surtout peuplés de bouleaux et d'érables qui, ayant su garder leurs distances composent un boisé assez ouvert et éclairé. Dans le fond du vallon Nord-Ouest, plus humide, prédominent les épinettes et les thuyas qui sont à l'origine de sous-bois plus sombres au sol libre et dégagé car la fête chlorophyllienne reste ici l'apanage des aînés. Enfin, sur quelques assises rocheuses se tiennent de jeunes pins blancs épars et de vieux pins gris groupés.

Cours d'eau
Chaque golée héberge un petit ruisseau saisonnier et vers la fin du parcours on rencontrera une timide et épisodique cascade qui, malgré la proximité de la route, a su jusqu'ici passer inaperçue.

Quel temps choisir pour le parcourir?
Sélectionner un temps clair, non venteux et ce, quelle que soit la saison. À signaler cependant, que le spectacle est à son meilleur lors d'une journée-cristal de l'hiver abitibien, quand le frimas blanchit les sommets des collines, tandis qu'un soleil optimiste allume toutes les paillettes de givre, qui parfois se décrochant, vont se perdre dans le bleu profond et soutenu du ciel.
Botanique
Profusion de sabots de Vénus en juin.

Sites de pique-nique
Vue l'abondance des points de vue, vous n'avez que l'embarras du choix.

Description du parcours ABCDEFGHI
voir la carte et les croquis des zones-hésitations ci-dessous.
Emprunter la route qui mène au Despériers et peu de temps avant d'atteindre ce dernier, on prendra sur la droite (point A ), le sentier panoramique et du Trappeur, qui au départ sont confondus. Traversant un petit barrage érigé sur le ruisseau déversoir du lac Despériers, on s'enfonce ensuite dans le bois pour atteindre ce qui fut une cabane en bois rond, à côté de laquelle, attendant sagement la prochaine glaciation, campe un respectable bloc erratique.

4
On rejoint la rive du lac que l'on suivra jusqu'à l'atteinte de la première vallée (point B ) à l'entrée de laquelle, prenant à gauche, on laissera sur la droite le sentier du Trappeur.

Après avoir longé une petite dépression marécageuse, on pourra entamer et on l'espère, terminer la première ascension. Une fois la chose réalisée on se rapprochera du bord, passant à côté d'un bloc rocheux à la base duquel un porc-épic a déjà élu domicile. On se dirigera alors vers le premier panorama, ou on choisira de grimper sur le rocher, afin de surprendre la petite tourbière dans son cercle d'épinettes, de nous repérer par rapport au réflecteur et de nous rappeler que la ville est proche, avec plantées sur la ligne d'horizon, les deux tours de la glorieuse cité des anodes.

Avec toujours le lac en contrebas, on progresse maintenant à flanc de colline vers le deuxième belvédère (point E ). Cependant, avant de l'atteindre, dans une petite vallée, le sentier fourchera (point C ) . On choisira d'abord la sente de droite (parcours aller et retour) qui mène au point D , d'où l'on aura une superbe vue d'ensemble sur la chaîne de collines qui d'Est en Ouest portent les noms bien connus: d'Aiguebelle, d'Alembert, mont Duprat, mont Bourniot, œil du Nord....Peu de temps avant d'accéder à la terrasse d'observation, vous n'aurez pu manquer de remarquer un boqueteau de pins gris offrant un beau coup d'œil sur le vallon Nord-Ouest du lac Despériers, vallon que nous traverserons par la suite. Revenons donc à la fourche (point C ) et en obliquant à droite, à travers un bois de feuillus fort ouvert, on parvient à une nouvelle fourche ; tandis que le sentier continue vers la droite, on sera sollicité à gauche par un nouveau panorama qui est centré sur la vallée d'accès au lac Despériers (point E ). Voir le croquis page suivante.
Dans certaines conditions d'éclairage, le bleu-horizon tranche avantageusement avec l'encadrement vert-épinette des premiers plans. Tout panorama devenant rapidement lassant, vous pourrez éventuellement tourner votre attention vers ce qui ne cessera jamais d'être un sujet d'intérêt: l'activité de nos semblables vaquant à leurs occupations sur une aire de pique-nique.

Une fois la séance contemplative terminée, revenir vers la fourche et continuer le chemin qui longe maintenant le vallon Nord-Ouest. Sans y être invité, vous contemplerez le déroulement de ce vallon en compagnie d'un tronc-souvenir (Chicot) qui a dû être celui d'un pin blanc dans une vie antérieure.

5
Vous arrachant à la contemplation, vous quitterez le socle rocheux pour plonger vers la vallée, louvoyant aisément à travers un bois spacieux de feuillus qui, après la traversée d'un ruisselet (point F ) cèderont la place aux résineux. À peine entré sous ce nouveau couvert, le sentier oblique brusquement vers la droite (direction Ouest) afin d'atteindre une zone de montée à faible déclivité, ponctuée de bouleaux qui supportent gaillardement le poids des années. Outre cette stratégie topographique on s'assure aussi un parcours plus varié et plus surprenant avec notamment l'atteinte d'une belle paroi rocheuse, qu'on longera pour atteindre un zone en surplomb. Une fois cette dernière traversée, on tombe sur un petit couloir rocheux dont on suivra la muraille en montant sur la droite; quelques circonvolutions nous séparent alors d'un nouveau point de vue (point G ). Si l'on désire jouir d'un panorama plus ouvert, on pourra toujours, un peu en contrebas, atteindre une zone plus dégagée (voir croquis ci-contre).

Tantôt sous le couvert, tantôt profitant d'une éclaircie pour jouir d'un coup d'œil sur le lac, on parviendra bientôt sur un terrain en pente où l'on évoluera parmi les fûts blancs d'une ravissante bétulaie, aux abords de laquelle notre sentier nous mènera tout droit sur un imprévu petit ruisseau, rehaussé par la présence d'un escarpement rocheux (point H ).