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SENTIER DU RUISSEAU
Durée approximative: 1 h 30 à 2 h
Difficultés éventuelles: traversées du ruisseau, notamment en période de fonte
Commentaires
Ce sentier offre aux promeneurs, qui depuis la route Rouyn-Noranda Beaudry désirent atteindre le lac Despériers, une alternative (ô combien plus gratifiante), à la route empierrée et monotone qui sera laissée aux inconditionnels des engins motorisés. Cette même route pourra être avantageusement empruntée au retour.
Durée et degré de difficulté
Il faut prévoir un temps de 1 h 30 à 2 h en marche normale, c'est à dire selon un rythme de promenade et ce, sans compter les arrêts. Or comme il serait dommage de ne pas s'arrêter, prévoir 2h 30 à 3 h. C'est donc une randonnée qui s'insère parfaitement dans une demi-journée, soit avant l'apéritif, soit après le digestif.
Entre le lac Despériers et la route de Beaudry, il y a une dénivellation de 130 mètres; or, cette ascension de 130 m se faisant principalement en suivant le profil du ruisseau-déversoir du lac Despériers, elle restera donc progressive, naturelle, agréable et en été, rafraîchissante.
Quelques traversées du ruisseau pourraient être un peu délicates selon l'intensité de son débit.
Sur la grande majorité de son parcours, le sentier repose sur un substrat rocheux stable.
En quelles saisons le parcourir?
Toutes conviennent, mais cependant en été, après une période chaude et sèche (ça peut arriver), les jeux d'eau des cascades laissent à désirer; les moustiques eux, sont toujours à la hauteur de la situation; en plein hiver, le ruisseau ne gèle pas mais il reste recouvert d'amoncellements de neige qui, adoucissant un peu trop les ruptures de pente, rendent l'ensemble moins spectaculaire.
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Malgré ces restrictions, allez-y tout de même car le couvert forestier vaut le déplacement (voir ci-dessous).
Le ruisseau
Dans ses meilleurs moments (après la fonte des neiges ou de fortes pluies) il réunit tous les ingrédients susceptibles de satisfaire les plus exigeants: course blanche et écumante parmi les roches, étalement limpide sur lit de gravier, cascades bruyantes et apaisantes, vasques-miroirs des ombres et des lumières de la voûte végétale.
La forêt
En remontant le cours du ruisseau, on remarquera de respectables bouleaux jaunes juchés sur des piédestals rocheux grâce à un arrimage noueux et tentaculaire, les fûts majestueux de quelques pins rouges et blancs disposés dans une zone amphithéâtre dont l'isolement, même précaire, a assuré leur sauvegarde momentanée. Certains de ces patriarches qui ont vu le jour au XIXe siècle, ont survécu jusqu'ici à un XXe siècle assez stressant, et devraient, on l'espère, franchir le cap de l'an 2000.
Les blocs rocheux
Ils encombrent harmonieusement le lit et les abords du ruisseau, complétant une trilogie: minéral, eau, végétal dont l'équilibre et la sûreté de composition sont dus aux caprices inspirés de la Nature. Son chef-d'oeuvre se situe dans la partie la plus en amont du ruisseau (avant de rejoindre la route qui mène au lac Despériers) où l'on atteindra un site qui évoque les lieux magiques et sacrés des légendes nées à une époque où la forêt faisait partie du quotidien.
Site de pique-nique
Après être passé devant le couloir d'entrée du sentier des Remparts, sur l'arrière du chaos de blocs rocheux, vous pourrez accéder à une divine plate-forme, depuis laquelle, tout en écoutant le murmure de la cascade, on contemplera la cime des arbres avoisinants, assis sur un tapis de mousses et de lichens.
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Description du parcours ABCDEFGHIJBA
Voir la carte
Emprunter en A la route de terre qui monte au lac Despériers. Peu après la première côte notable, on apercevra sur la gauche, la piste de motoneige B que l'on empruntera car c'est elle qui mènera au sentier du ruisseau proprement dit. Après huit minutes de marche, on traversera le vaste couloir de la ligne de haute tension de l'Hydro-Québec, C , la piste de motoneige se poursuivant de l'autre côté. On laissera bientôt sur la droite un vieux chemin qui remonte vers la route du lac Despériers et après une légère descente et une zone plate, on atteindra le ruisseau qui coupe la piste au point D .
Toute la zone forestière parcourue jusqu'ici est surtout composée de trembles et de bouleaux avec quelques belles épinettes et de notables bosquets de frênes noirs. On pourra parfois, quand la terre meuble affleure, relever des pistes d'animaux; (attention, Canis domesticus prédomine). En juin, grâce à un bon ensoleillement, un large éventail de fleurs sauvages est offert.
On ne traversera pas le ruisseau car le sentier qui le remonte est situé au début sur la rive gauche (par rapport au sens du courant).
D'abord en surplomb par rapport au ruisseau, on s'en rapprochera pour remarquer un gros bloc erratique placé en son milieu. On s'en éloignera de nouveau, passant à côté de la base d'un pin calciné. Une descente en pente douce nous ramènera à la rive que l'on longera scrupuleusement jusqu'à une zone de cascades. Là, pour mieux jouir du spectacle, on traversera le ruisseau et arrivé dans la partie haute des cascades, on retournera sur la rive gauche que l'on suivra jusqu'à ce qu'elle devienne un peu trop abrupte pour nous inviter à un nouveau franchissement du ruisseau. Cheminant donc sur la rive droite, on atteindra bientôt un bassin où s'élève un bouleau sur socle de pierre et au-dessus duquel, vers le sommet de la gorge assez profonde dans laquelle coule maintenant le ruisseau, on verra se dresser les troncs de quelques pins blancs. Sautant le ruisseau, on rejoindra ces derniers par une pente assez abrupte qui nous amènera à un surplomb en arc de cercle à partir duquel on découvrira l'une des collines avoisinantes. On replongera vers le ruisseau en passant à côté de l'un des plus vieux pins blancs des Kékéko.
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Donc, toujours depuis la rive gauche, on pourra maintenant apprécier les cascades et vasques de rétention qui ponctuent le lit en escalier du ruisseau. Passage sur un vieux tronc d'arbre (
vieux et pourrissant en 1993, donc certainement retourné à l'état d'humus en 2014 ) et peu de temps après on repassera sur la rive droite qui nous mènera à ce lieu d'exception qu'est la partie haute du ruisseau: point
E . On pourra se glisser dans le couloir rocheux qui est le point de départ du sentier des Remparts (à gauche) ou se diriger vers la plate-forme de pique-nique, ou enfin vers la droite, rejoindre la route qui mène au lac Despériers
F .
On prendra cette route à gauche et l'on atteindra le lac Despériers où l'on pourra aussi choisir de pique-niquer
en utilisant l'aire de repos
I construite par l'Association Chasse et Pêche, qui assure aussi l'entretien de la route de terre. (
Vrai en 1993, histoire ancienne en 2014)
Avant d'atteindre le lac Despériers, on notera sur la droite, les entrées de différents sentiers: en
G la ligne du Prospecteur, en
H le panoramique Despériers et le Trappeur.
Enfin, en redescendant vers le lac Beauchastel, sur votre gauche, au point
J , s'amorce le sentier du Réflecteur.