2 SENTIER DES REMPARTS
Durée: de 2 h à 3 h selon l'aire de stationnement.
Difficultés: progression en zone d'éboulis et une pente un peu éprouvante.

Commentaires
Ce parcours est l'un des plus variés qui soit puisque outre la remontée éventuelle du ruisseau Despériers, il permet: de longer une curieuse et spectaculaire muraille (les remparts) fouillée par les forces du temps, de contempler depuis un bois de pins gris sur socle rocheux, un panorama qui à lui seul justifierait le fait que les collines Kékéko soit un parc péri-urbain, de rejoindre le lac Despériers par un petit col discret mais plein de charme et enfin de se laisser descendre le long de la route d'accès au lac Despériers.

Durées, difficultés, mises en garde
2 h 30 à 3 h si l'auto est au niveau de la route de Beaudry; un peu moins de 2 h si le stationnement du lac Despériers est accessible (il ne l'est plus en 2014 ) . La section la plus caractéristique du sentier se situant à l'aplomb de la partie escarpée de la zone rocheuse qui ceinture du côté S.E. la colline 446 (cote maximale de cette colline, voir la carte), elle reste donc encombrée de blocs rocheux de toutes dimensions qui, sous la poussée du gel, se sont détachés au cours du temps.

Le parcours ne pose pas de difficultés majeures à condition d'être bien chaussé et d'éviter d'hasarder le pied dans des zones instables ou dans les chausse-trappes s'ouvrant traîtreusement entre les roches; s'il a plu, redoublez de vigilance car les rochers sont plus glissants que de coutume; face à certains passages vous apparaissant comme trop étroits ou exigeant trop de votre souplesse naturelle, vous avez toujours la possibilité de faire un petit détour.

Si la montée reste somme toute acceptable, la descente, notamment en hiver, est vivement déconseillée car elle pourrait s'avérer être difficilement contrôlable

En fait, si on se devait de signaler ces difficultés, toute personne en condition physique décente, les surmontera aisément. Les enfants apprécient vivement les sollicitations du parcours.

3 Les remparts
Il s'agit d'une muraille cyclopéenne (la facture est inimitable), qui peut évoquer la ligne de fortification d'une vieille cité oubliée et reconquise par la végétation. On restera impressionné par l'imposante verticalité des parois, la présence de profondes fractures, d'abris sous-roche, de couloirs rocheux recouverts de dalles et d'un dolmen de pur style abitibo-celtique. Ce qui ajoute au charme de la promenade c'est que, grâce à une série de saillies et de renfoncements, chaque site particulier ne se dévoile qu'au dernier moment; là on débouche dans un défilé rocheux où sur un énorme bloc taillé à la scie, s'épanouit un lit de fougères (polypodes) et de muguets tandis que la paroi opposée arbore sur toute sa hauteur, plusieurs variétés de lichens; plus loin c'est une muraille pleureuse qui étend en un rideau de pluie, l'eau d'un ruisselet; ce même rideau deviendra en hiver une lourde draperie de glace; enfin, c'est avec une certaine incrédulité, que du fond d'un renfoncement rocheux vous verrez couler sur un petit tapis de mousse et de fougères, le mince filet d'eau, toujours superbement frais, de la fontaine de la Muraille . Vers la fin du sentier, juste avant d'arriver à l'extémité S.O. du lac Despériers, on bénéficiera d'une autre paroi rocheuse, plus modeste en dimensions mais toute aussi plaisante (notamment en hiver), qui clôturera élégamment cette visite de remparts naturels.

Le Panorama
Orienté principalement vers le S.E., il est une juste rétribution de l'assaut des remparts. Des avancées rocheuses permettent d'embrasser tout le panorama, mais pour obtenir une photo carte-postale, on pourra avantageusement utiliser comme premier plan, quelques éléments d'un reposant bois de pins gris. Un objectif que l'on ne peut ignorer: l'à-pic implacable des falaises Haiken qui tombe de 60 m sur un vaste éboulis.

Pour pique-niquer
Vous venez de trouver le site idéal.

Ensembles forestiers notables
Outre le bois de pins gris que nous venons de signaler, on remarquera, dominant noblement mais sobrement la foule anonyme des bouleaux et des trembles qui se pressent jusqu'au pied des remparts, quelques pins blancs. Enfin, près de la mare, une érablière à érables rouges, mêlée de bouleaux.

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Espèces botaniques particulières
. grande diversité de lichens
. des groseilliers sauvages dans les éboulis
. des sumacs vinaigriers à l'entrée du chemin d'accès qui mène vers le faîte du plateau
. des églantiers au pied de la muraille pleureuse
. des iris ceinturant somptueusement en juin, la petite mare du col qui mène au lac Despériers.

Mycologie
Bolets et russules jaunes.

Géologie
Les murs des remparts ont été érigés à partir de sédiments d'origine glaciaire il y a de cela à peu près 2 milliards d'années. On distingue fort bien, enchâssées dans la matrice argileuse, des roches d'origines diverses. Le clivage des strates de conglomérat se fait selon des sections planes absolument parfaites. On obtient ainsi, soit de gros blocs rocheux avec une face totalement lisse, soit des plaques de dimensions variables évoquant, tantôt des dalles funéraires, tantôt des ardoises pour écoliers du néolithique.

À droite de la fontaine de la Muraille, vous ne manquerez pas le superbe pli qui s'inscrit dans une paroi à profil anthropomorphe(avec l'imagination habituelle nécessaire).

Alpinisme
Même si naturellement en Abitibi cette activité n'est pas située dans son terrain d'élection, peut-être que certaines parois pourraient éventuellement "amuser" celles ou ceux qui se destinent à l'atteinte des sommets.

La saison la plus propice?
Ce sentier peut être parcouru toute l'année. En hiver, évitez si possible la pente normale d'accès au plateau en continuant sur quelques centaines de mètres afin de trouver un passage plus facile. Cependant, en se départissant de ses raquettes durant la montée, cette dernière reste faisable.

5 Description du parcours ABCDEFG Voir la carte.

Arrivé dans la partie haute du ruisseau (point A ), on se glissera à gauche dans un étroit couloir rocheux qui est le point de départ du sentier des Remparts. Voici maintenant quelques zones-repères qui vont jalonner votre parcours à la base des remparts:
. peu après la sortie du couloir, 2 notables épinettes, la seconde se situant contre le début des remparts;
. lâchant le moins possible la base de la muraille, c'est après quelques circonvolutions la 1ère rencontre remarquable: une fissure sombre et visitable;
. épinette en appui sur la muraille, sol jonché de petites plaques rocheuses;
. à droite, un petit couloir surélévé, tournant à angle droit;
. haute muraille fissurée à la base de laquelle une roche herbue avec des polypodes;
. encore une haute muraille et le sol est de nouveau recouvert de petites plaques;
. chemin en surplomb avec la forêt en contrebas;
. passage entre 2 rochers recouverts de polypodes et arrivée dans un imposant défilé rocheux;
. à l'écart du chemin, derrière des blocs, une zone spacieuse que l'on peut aller visiter;
. brusque virage à droite, paroi recouverte de lichens oranges;
. 2 zones plus ouvertes avec éboulis;
. passage sombre entre une épinette et la muraille fissurée; juste avant, à droite, une montée en cul-de-sac;
. bel ensemble avec nouveau défilé rocheux et à la base de la muraille de droite, un abri de porc-épic;
. zone-éboulis et après une légère montée, le Dolmen ;
. on relonge la muraille et assez brusquement on tourne à gauche, descendant vers la forêt qui est au pied de la zone rocheuse ( point B ); en fait, au point B il y a une fourche saisonnière (voir croquis des zones à hésitation en page suivante); en hiver, avant de descendre à gauche vers la forêt, on vous propose de continuer pendant une dizaine de mètres à longer la muraille afin de découvrir une superbe cascade de glace; depuis cette dernière, une série de rubans mène à l'une des deux entrées (très étroite) du couloir signalé ci-après. on peut alors, soit utiliser cette entrée, soit revenir à la fourche;

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. gros rocher avec un beau plan de taille et juste après, à droite, surprenant passage couvert que le sentier n'emprunte pas car le recouvrement de dalles semble anarchiquement précaire; peut-être s'agit-il là d'une précarité post-glaciaire de 10 000 ans, mais allez donc savoir;
. traversée d'un chaos de rochers et autre couloir rocheux toujours à droite;
. peu après, on remonte vers le rempart et derrière un rideau d'érables à épis s'ouvre une très haute cavité semblable à une entrée de caverne;
. on cheminera le long de la muraille pleureuse (non évidente en période de sécheresse) à la base de laquelle poussent des églantiers et de hautes herbes;
. enfin la fontaine de la Muraille et l'immanquable pli géologique;
. une vingtaine de mètres après, le sentier coude brusquement à droite (point C) pour entamer l'ascension; sumacs vinaigriers juste avant de quitter l'éboulis, (voir croquis).

La pente est assez raide mais tolérable si l'on respecte quelques arrêts pour sacrifier à un panorama qui prend de plus en plus d'ampleur. Longeant enfin le rebord du plateau, on pénétrera dans un bois de pin gris à la sortie duquel on atteindra une plate-forme rocheuse (point D ) où immanquablement on s'installe. On se dirigera ensuite vers l'entrée du passage qui nous mènera au lac Despériers. Une petite mare, totalement inattendue marquera cette entrée.

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Tournant le dos à la mare et laissant sur votre gauche le sentier de la Falaise (point E ), c'est à travers un bois sans relief mais au charme reposant que vous dirigez maintenant vos pas. Une légère descente dans un bois de résineux mène à une zone marécageuse que l'on contournera pour bientôt emprunter le cours d'un ruisselet intermittent dominé par une petite falaise surgie on ne sait d'où, mais campée là pour le plaisir du promeneur (point F ). Après la falaise on rejoint le chemin qui relie les lacs Despériers et Hector au point carrefour des 2 sentiers : celui des Remparts et le Panoramique Despériers (point G ). Il ne vous reste plus maintenant, en prenant à droite qu'à rejoindre le lac Despériers et enfin votre auto.

TABLE DES MATIÈRES